Vie associative : Recherches & Solidarités lance ses « essentiels » par département

Avec le lancement ce 8 décembre, en partenariat avec le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, des « essentiels de la vie associative dans les départements », le réseau d’experts Recherches & Solidarités complète sa gamme d’outils de suivi et d’analyse des associations. Pour chacun des départements français, une publication en quatre pages vient doter les responsables associatifs et leurs partenaires des principaux repères sur les associations existantes, les secteurs représentés, la dynamique de création ou encore l’évolution de l’emploi.

Le poids économique des associations : parfois du simple au double

Si ce travail était déjà réalisé à l’échelle des 26 régions et des 13 nouvelles grandes régions, la synthèse départementale aiguillera notamment les fédérations associatives départementales et les conseils départementaux – premiers financeurs des associations, principalement au titre de l’action sociale.
On apprend par exemple que le territoire des Pyrénées-Atlantiques dispose d’un tissu de 13.000 à 15.000 associations, de quelque 150.000 bénévoles dont environ 60.000 « fidèles » qui donnent de leur temps au moins une fois par semaine. Autre indicateur intéressant : le poids de l’emploi associatif dans l’ensemble de l’emploi privé. Dans une même région, il varie parfois du simple au double, comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur où il n’est que de 8% dans les Alpes-Maritimes et avoisine les 16% dans les Hautes-Alpes.

Améliorer la connaissance : l’un des engagements de la charte de 2014

« Mieux connaître les associations, c’est l’un des objectifs de la charte d’engagements réciproques » entre l’Etat, les collectivités et les associations, signée en février 2014, a rappelé ce 8 décembre Jean-Benoît Dujol, directeur de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative au ministère, lors de la présentation de la nouvelle publication.
La charte préconise notamment de « sensibiliser et [de] former les agents publics de l’Etat et des collectivités territoriales à une meilleure connaissance de la vie associative (…) et à l’évaluation des politiques conduites et des conventions passées avec elles ».

De nouvelles données Insee attendues pour début 2016

Les collectivités peuvent pour cela s’appuyer sur les différents travaux de Recherches & Solidarités, y compris sur des études thématiques portant sur les mutations du monde associatif – sur l’évolution du bénévolat ou sur l’impact du numérique par exemple.
Selon Jacques Malet, son président, le réseau associatif d’experts cherche à travailler « en complémentarité » avec d’autres acteurs et observateurs de la vie associative : des universitaires tels que Viviane Tchernonog et Edith Archambault, le Haut Conseil à la vie associative (HCVA), le Mouvement associatif, la Fonda, le Réseau national des maisons des associations (RNMA), France Bénévolat, l’Institut des dirigeants d’associations et de fondations, le Rameau ou encore Résolis.
Début 2016, la diffusion des premiers résultats d’une vaste enquête de l’Insee sur les associations permettra en outre de réactualiser nombre de données.

Caroline Megglé

LA CHARTE EST-ELLE MISE EN OEUVRE LOCALEMENT ?
La connaissance que l’on peut avoir de la mise en œuvre locale de la charte des engagements réciproques – suite à la publication de la circulaire de septembre 2015 -, elle est lacunaire… Selon Jean-Benoît Dujol, une vingtaine de chartes locales – départementales ou communales selon les cas – auraient été recensées par le mouvement associatif. Sur l’évolution des financements publics – selon la charte, les subventions et la pluriannualité des accords doivent désormais être privilégiées -, l’Etat aurait amorcé le processus de transformation sur son enveloppe « partenariats avec les associations ». Cette dernière ne représente cependant que 15 millions d’euros, sur un total de plusieurs milliards d’euros attribués chaque année aux associations sous différentes formes.
C. Megglé
 
 Source : Localtis.fr