Toujours plus d’associations et une reprise de l’emploi en 2014
Le bilan annuel réalisé par Recherches & Solidarités fournit des chiffres intéressants sur le paysage des associations… et sur leurs relations avec les communes.
Recherches & Solidarités (R&S) a publié le 15 septembre 2015 son bilan de santé annuel des associations. Cette 13e édition de « La France associative en mouvement » relève d’abord une dynamique importante au niveau des créations de structures, passées de 65.000 en 2011-2012 à 75.000 en 2014-2015. Ces créations – continues depuis trois ans – accentuent les « risques de concurrence », mais sont aussi « le signe d’un élan solidaire », selon le réseau associatif d’experts. Hors Paris, c’est la moitié sud de la France et l’outre-mer qui sont les plus actifs en la matière.
Une légère reprise de l’emploi associatif en 2014
Au total, 1,3 million d’associations sont dénombrées en France. Après l’Ile-de-France qui compte environ 200.000 associations, c’est la future région Auvergne-Rhône-Alpes qui en possède le plus – entre 150.000 et 165.000. Parmi les grandes régions qui seront créées au 1er janvier 2016, la moins fournie est le Centre-Val de Loire, avec 45.000-49.000 associations.
Atteignant 1,8 million de salariés en 2014, soit une hausse de 0,8% par rapport à 2013, l’emploi associatif « amorce une légère reprise qui lui permet de dépasser son niveau le plus haut observé en 2010 », après une baisse en 2011 puis deux années de stabilisation.
Les 165.000 associations employeuses ont ainsi vu leur masse salariale augmenter de 2%. « La variation du nombre des salariés est inégale, nettement positive pour le sport et le secteur médico-social, préoccupante dans le secteur culturel et dans l’aide à domicile », précise R&S. L’étude rappelle que « l’emploi associatif représente un salarié privé sur dix », avec des disparités fortes selon les régions.
Les associations de taille moyenne attendent davantage des communes
Au chapitre du moral des responsables associatifs – fondé sur une enquête menée en mai et juin 2015 auprès de 1.537 dirigeants -, les relations avec les communes recueillent 63% d’opinion positive, avec des « disparités importantes, entre le sport et les loisirs (70%), et le secteur culturel en retrait (59%) ».
A noter également : ce sont les associations de taille moyenne (dont les budgets sont compris entre 150.000 et 500.000 euros) qui jugent le plus défavorablement leurs liens avec les communes, avec 47% d’opinion favorable contre 66% pour les petites et 72% pour les grandes. Cependant, les responsables des plus petites structures (moins de 10.000 euros de budget) sont les plus nombreux (22%) à déplorer l’absence de relation avec la commune.
Soutien financier communal : des tensions pour 27% des associations
Un an après le renouvellement des équipes municipales, « l’équilibre se fait entre 10% estimant que ces relations se sont renforcées et 9% précisant qu’elles se sont dégradées ». Sans surprise, les relations liées aux finances se sont plus souvent détériorées – 27% des répondants qui ont vraisemblablement vu les aides communales diminuer – qu’améliorées – 7% des sondés. Le constat est le même en ce qui concerne « la question épineuse des simplifications administratives ». L’édition 2016 de ce bilan laissera peut-être apparaître les premiers effets des mesures prises par le gouvernement en la matière (voir ci-contre notre article du 27 juillet 2015).
R&S propose enfin cette année un point sur les associations concernées en 2014 par des exonérations de charges ou par le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Ce dernier a concerné 22% des associations ayant des salariés, « soit pratiquement toutes celles qui sont assujetties aux impôts commerciaux ».
Caroline Megglé
Source : Localtis