Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi. Et si l’ESS était une solution ?
- Les jeunes veulent être en phase avec leur emploi et avec son utilité sociale
Une génération qui exige que son emploi ait un sens et soit un vecteur de développement personnel
Le contenu de l’emploi et l’ambiance au travail comptent plus que les conditions matérielles associées à un métier. Ainsi, si plus de huit étudiants sur dix considèrent que l’intérêt du poste et le bien-être au travail sont des critères de choix primordiaux ou très importants, moins d’un sur deux en disent de même pour la rémunération ou le temps de travail.
Les talents sont exigeants vis-à-vis de la qualité de leur futur emploi. Parmi les critères définis comme primordiaux ou très importants l’intérêt du poste (88%), l’ambiance (84%) et l’alignement avec ses valeurs (75%) caractérisent en premier lieu leurs attentes.
Des étudiants qui cherchent à créer du sens. Utilité (97%), innovation (94%) et développement des compétences d’autrui (88%) seraient les trois premières sources de fierté des jeunes au cours de leur carrière.
Les jeunes des Grandes écoles témoignent ainsi d’un fort engagement
Au service des autres. Alors que 53% des étudiants considèrent qu’être utile aux autres est un pré-requis absolu dans le cadre de leur travail, ils définissent d’abord un travail utile comme un travail qui sert l’intérêt général (65%), qui améliore la vie des gens (54%) et qui permet de changer les choses (40%).
Ils agissent en fonction de leurs convictions. 54% des étudiants interrogés sont engagés dans une association, (contre 31% des Français d’après une autre étude réalisée par Ipsos) et près d’un sur cinq choisirait idéalement de travailler dans une association ou une ONG.
Des jeunes concernés par les problématiques environnementales. L’environnement arrive en tête des secteurs dans lesquels les étudiants souhaitent travailler (62% témoignent un intérêt pour ce secteur) et c’est aussi la cause sociale qui les séduit le plus (52%), devant l’éducation (50%) et l’insertion et le développement économique (34%).
- Les attentes des étudiants coïncident avec les valeurs de l’ESS
Économie Sociale et Solidaire et entrepreneuriat social : une sphère attractive aux contours incertains
Un secteur qui attire les jeunes. Un étudiant sur deux aimerait travailler dans ce secteur et sept sur dix aimeraient le découvrir à travers un stage. De plus, ils sont 80% à penser que ce secteur va se développer dans les années à venir.
Pourtant leur connaissance du secteur est limitée. Les étudiants ont majoritairement déjà entendu parler d’Économie Sociale et Solidaire (84%) et d’entrepreneuriat social (75%) mais la moitié d’entre eux ne voit que vaguement ce dont il s’agit : 54% pour l’ESS et 52% pour l’entrepreneuriat social. C’est d’ailleurs le manque de connaissance qui est identifié comme principal frein à leur engagement dans ce secteur (23% des répondants).
Les femmes témoignent d’une meilleure connaissance du secteur et d’un attrait plus fort
Elles le connaissent mieux. Elles sont 87% à avoir entendu parler de l’ESS (vs. 81% pour les hommes), et 79% de l’entrepreneuriat social (vs. 71%).
Elles sont plus nombreuses à vouloir s’y engager. 61% d’entre elles aimeraient travailler dans ce domaine et 78% y faire un stage contre respectivement 45% et 67% chez les hommes.
Enfin, elles sont plus en phase avec les valeurs de l‘ESS. 56% sont en faveur du principe « Un homme/une femme, une voix » dans l’entreprise (vs. 46%) et 69% pensent que les rémunérations devraient être encadrées dans l’ESS (vs. 65%).
Des talents confiants pour l’avenir et pour qui la rémunération n’est pas une priorité
L’argent ne semble avoir que peu d’influence sur les décisions professionnelles des talents. La rémunération est classée en dixième critère sur 16 critères d’influence proposés pour le choix de son futur métier. De plus, les étudiants ne sont que 53% à dire qu’ils seraient fiers d’avoir gagné beaucoup d’argent, ce qui place ce critère en neuvième et dernière position.
Ils sont mêmes prêts à diminuer leurs prétentions salariales pour travailler dans l’ESS. Ils sont 73% à penser qu’à poste égal, le niveau de salaire est inférieur dans l’ESS, mais sont pourtant 26% à accepter de gagner jusqu’à 10% de moins pour y travailler. Le salaire n’est qu’en troisième position des freins à l’engagement dans ce secteur.