L’ESS, l’alternative à l’ubérisation du travail ?
Airbnb, Amazon, Deliveroo… permettent d’accéder facilement à un service grâce à une plateforme numérique. Cependant, les conditions de travail et leur modèle économique font l’objet de nombreuses critiques. L’ubérisation de l’économie est pourtant loin de représenter une fatalité…
Des alternatives, relevant de l’économie sociale et solidaire, existent !
Le Labo de l’ESS propose de partir à la découverte des plateformes coopératives numériques, nouvelles sources d’emplois protecteurs et non délocalisables pour un monde plus solidaire.
Extrait de l’article de Sophie Bordères publié le 2 novembre sur le site du Labo de l’ESS
Des plateformes numériques coopératives pour reprendre le pouvoir face aux grandes entreprises de l’économie collaborative
L’économie collaborative est définie par le Ministère de l’économie comme « un mode novateur de consommation en matière d’échanges sur des plateformes d’offres commerciales de biens et de services entre particuliers ». Si ce terme n’est pas forcément familier, nous sommes tout·e·s coutumiers des nombreuses plateformes d’échanges et de services qui ont fleuri ces dernières années et se réclament de cette économie : elles relèvent de la restauration (Deliveroo, Uber Eats), du tourisme (Airbnb), de la mobilité (Blablacar, Uber…) ou encore de la culture (Amazon).
Pourtant, elles n’ont de collaboratif que le nom, puisque les grandes entreprises qui se trouvent derrière ces plateformes se déploient sous des formes capitalistiques souvent peu respectueuses des conditions de travail et des législations relatives aux différents pays, ou ayant massivement recours au statut d’autoentrepreneurs pour outrepasser le droit du travail.
Si les services qu’elles rendent peuvent s’avérer utiles dans nos sociétés modernes, la course aux profits qu’elles génèrent et l’enrichissement de quelques actionnaires contribuent à creuser les inégalités sociales et à piéger celles et ceux qui y sont embauché·e·s dans des formes d’emploi très précaires (protection sociale quasi nulle, endettement important pour l’achat et l’entretien des véhicules dans le cas de certaines plateformes de livraison ou de mobilité, forte concurrence pour les missions, conditions de travail éprouvantes, etc.).
En réaction à cette économie aussi appelée « de partage », de nombreux·ses acteur·rice·s se sont organisé·e·s dans plusieurs domaines pour mettre en place des plateformes numériques basées sur la coopération, la solidarité et la création d’emplois protecteurs et non délocalisables.
C’est le cas de Mobicoop pour le co-voiturage, Les oiseaux de passage pour le tourisme, CoopCycle pour la livraison à vélo, Coopcircuits pour les circuits courts alimentaires ou encore Fairbnb pour l’hébergement. Relevant de l’économie sociale et solidaire (ESS), ces nouvelles coopératives 2.0 disposent de plusieurs avantages… Lire la suite sur le site du Labo de l’ESS