Garante du lien social, l’ESS doit être soutenue

Dans la crise actuelle, l’économie sociale et solidaire se trouve à la fois en première ligne contre l’épidémie tout en étant directement confrontée aux difficultés économiques. Une situation qui lui fait craindre pour ses missions. L’UDES réclame des mesures d’urgence pour les entreprises du secteur.

Tous les secteurs de l’économie sociale et solidaire sont touchés par cette crise. L’UDES (union nationale des employeurs de l’ESS) a communiqué au Gouvernement ses profondes inquiétudes.

Dans le tourisme social et familial, la grande majorité des structures sont soit à l’arrêt, soit gravement impactées. Dans le secteur de l’animation, toutes les activités en milieu scolaire sont annulées. Les structures d’accueil petite enfance, enfance et jeunesse sont en cessation totale d’activités. Les associations sportives et culturelles sont contraintes d’annuler les spectacles, les cours et les rencontres.

La nécessaire continuité du service dans les secteurs mutualistes et associatifs de l’aide et des soins à domicile, du sanitaire et du médico-social, conduit à des arbitrages compliqués entre les activités de soins et d’accompagnement maintenues en direction des personnes fragiles, et les activités de confort, quant à elles, reportées.

L’UDES souligne également la situation particulièrement difficile à laquelle font face les travailleurs sociaux. Ces derniers permettent au tissu social de se maintenir dans des conditions de protection souvent insuffisantes en raison de la pénurie de masques.

Si l’UDES soutient les actions nécessaires de protection et de soutien aux entreprises engagées par le Gouvernement, elle demande la mise en place de mesures complémentaires pour accompagner les entreprises dans la reprise de leur activité :

  • Le respect strict des mesures de soutien à l’activité partielle décidées au début de la crise.
  • Au-delà du report, la suppression des échéances fiscales et sociales pour trois mois.
  • La mise en place d’un fonds d’indemnisation pour les entreprises contraintes de restreindre ou suspendre leurs activités.
  • La mobilisation de la Caisse des dépôts et consignations pour un report et un échelonnement des loyers pour les établissements dont elle est partie prenante en tant qu’investisseur.
  • La qualification en « cas de force majeure ou de catastrophe naturelle » des préjudices liés à la suppression d’activité/événement dans le secteur privé en raison de l’épidémie.
  • La préparation d’un plan de relance sous la forme d’aides aux entreprises (avances de frais récupérables sur une période longue pour éviter les risques de défaillances) versées en dédommagement en fonction de critères d’activité comparables à la même période sur les trois dernières années.

« (…) il nous remonte que les annonces du Gouvernement notamment sur le chômage partiel seraient finalement plus restreintes dans certains secteurs. Cela pourrait s’avérer très problématique pour certaines structures. Nos adhérents sont également inquiets de la manière dont ils vont pouvoir accéder à toutes les actions de soutien aux entreprises, notamment les dispositifs d’avance de trésorerie délivrés par la banque publique d’investissement. Nos structures ont besoin de clarté et très rapidement. » Hugues Vidor, président de l’UDES.

Source : UDES