Attirer les jeunes vers l’ESS

L’Union des employeurs de l’économie sociale (UDES) vient d’élire son nouveau président : Hugues Vidor, qui succède à Alain Cordesse.

Hugues Vidor était jusque-là vice-président de l’UDES en charge de l’emploi et du dialogue social. Il a consacré l’intégralité de son parcours au secteur de l’économie sociale et solidaire. « Mon ambition est de promouvoir le modèle inclusif des entreprises de l’ESS, qui portent une conception du vivre ensemble et des métiers qui ont du sens », a-t-il notamment déclaré lors de son élection.

Pour l’UDES, ce changement est l’occasion de rappeler qu’elle veut peser dans le débat sur les futures mesures sur l’emploi prévues par le gouvernement.

« J’entends également mettre au cœur de mon mandat les questions relatives à l’emploi dans nos secteurs :

  • répondre au renouvellement des générations d’ici 2020,
  • être en capacité d’attirer les jeunes dans les secteurs de l’ESS,
  • pourvoir les nouveaux emplois qui vont se créer,
  • être acteur de l’économie collaborative et numérique,
  • mais aussi faire évoluer les modèles économiques des entreprises de l’ESS »,

annonce Hugues Vidor (www.udes.fr).

« L’UDES compte bien participer à une plate-forme commune, qui devrait regrouper, début janvier, l’ensemble des organisations professionnelles patronales », écrit Marie Bellan dans Les Echos. Selon la journaliste, les propositions de l’UDES recoupent en partie celles formulées par le Medef, notamment la suppression totale des charges au niveau du Smic pour une durée de deux ans suivant la date d’embauche. « La mesure similaire, qui avait été prise en 2009, a eu des effets immédiats sur l’emploi », rappelle, dans le quotidien économique, le délégué général de l’UDES. A la différence que l’UDES préconise que cette mesure se concentre sur les entreprises de moins de cinquante salariés, contrairement au Medef, qui fixe la limite à 250 salariés.

Autre différence notable avec l’organisation de Pierre Gattaz : les employeurs de l’économie sociale et solidaire acceptent le principe des contreparties demandées par les syndicats aux entreprises, suite aux baisses de charges engendrées par le pacte de solidarité.

John Sutton
© Agence fédérale d’information mutualiste (Afim)