De la maternelle au lycée, toutes les classes peuvent participer !
Que vous soyez enseignant.e.s, membres d’une équipe pédagogique, acteurs de l’ESS, lycéen.ne.s engagé.e.s, la Semaine de l’ESS à l’École vous permet de découvrir l’entrepreneuriat collectif, de vivre et faire vivre en classe les valeurs de l’ESS : la citoyenneté, la coopération, la démocratie, la solidarité…
Du 25 au 30 mars 2019, de la maternelle au lycée, dans tous les territoires français, de nombreuses actions peuvent être imaginées : visites d’entreprises, ciné-débats, interventions en classe de dirigeants, bénévoles, salariés de l’ESS, jeux coopératifs, actions de solidarité, animation de la coopérative scolaire…
Pour vous accompagner, des interlocuteurs ESS sur les territoires et des outils pédagogiques sont à votre disposition gratuitement.
Contactez l’Udess 05 par un message adressé à udess05@udess05.org
L’ESPER, l’OCCE et Coop FR sont les pilotes de l’opération nationale.
Cette action est menée partout en France avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale et du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Pour en savoir plus, s’inscrire… consulter le site https://semaineessecole.coop/
La parole à Danièle Demoustier, enseignante-chercheuse à l’IEP de Grenoble, auteure de plusieurs ouvrages sur l’ESS et plusieurs fois conférencière à Gap à l’invitation de l’Udess 05
Dans notre société secouée par de profondes mutations qui suscitent bien des interrogations, il me semble nécessaire – voire urgent – que les élèves (avec les professeurs et les parents qui les accompagnent) acquièrent une vision pluraliste de la vie sociale et du monde économique qui leur permette de devenir des citoyens et des acteurs sociaux et économiques, curieux et libres de leurs choix.
En promouvant la démocratie et la coopération, l’entr’aide et la solidarité volontaires , l’ESS structure en effet des relations à l’argent, au travail, à la production, à l’échange et à la consommation, marquées par l’engagement et la responsabilité collectives plutôt que la passivité, par l’objectif d’utilité sociale plutôt que la lucrativité individuelle.
A travers la découverte d’actions qui répondent à des besoins sociaux de base (se nourrir, se loger, se soigner, faire du sport, se cultiver…), les élèves prendront conscience que l’ESS fait partie intégrante de leur vie quotidienne.
A travers l’analyse des spécificités des diverses entreprises qui en adoptent les règles communes (associations, coopératives, mutuelles, fondations et certaines autres entreprises sociales), ils découvriront que les relations sociales et économiques ne se limitent pas à l’individualisme et à la compétition et que l’efficacité peut venir aussi de l’organisation collective.
A travers une réflexion plus générale et distanciée, ils pourront appréhender les potentialités de l’ESS à participer à un mode de développement plus durable et solidaire, que ce soit dans les secteurs professionnels (de l’agriculture au recyclage) ou sur les territoires.
Comme économie humaniste, privilégiant le lien social, le « faire ensemble », l’ESS s’approche d’abord par la rencontre, la connaissance des réalisations de terrain, des expériences directes qui permettent de la vivre et de la voir vivre. Mais, l’ESS ne se limite pas à une simple somme d’initiatives économiques et de pratiques pédagogiques , elle exige également une prise de distance, une volonté de généralisation et un esprit critique que permet une connaissance plus scientifique.
Comme toutes les institutions sociales, l’ESS est confrontée à la complexité des transformations en cours. Mais cette complexité – accrue par sa fragmentation – ne doit pas servir de prétexte à l’ignorance.
Que cette semaine de l’ESS à l’école soit donc l’occasion pour chacun de partir à la découverte d’un monde qui cherche à rendre l’individu, uni à d’autres, plus maître de son destin, et la société si non parfaite du moins un peu meilleure !