Cami Hautes-Alpes
Promouvoir, développer et organiser l’activité physique en cancérologie, telles sont les missions de la Cami Hautes-Alpes. Créée en 2009, installée aux Eyssagnières à Gap, elle est l’une des premières associations du genre en France après Paris, berceau fondateur depuis 2000 de la Cami devenue depuis, la Fédération nationale sport et cancer.
Le 10 avril 2015, les députés ont voté à l’unanimité un amendement sur la prescription de l’activité physique par les médecins. Lire la suite sur l’article du Dauphiné Libéré paru le 3 mai 2015.
Rencontre avec la salariée de la Cami Hautes-Alpes – antenne départementale – Corinne Roussel, assistante opérationnelle en charge du développement et de la gestion administrative de l’association.
- Aujourd’hui, les Cami sont présentes dans plus d’une vingtaine de départements. Concrètement, en quoi consiste leur activité ?
La Cami accompagne les patients en traitements ou en rémission d’un cancer dans des cours d’activité physique dédiés, encadrés par des éducateurs médico-sportifs titulaires du D.U. sport et cancer, qui s’appuient sur une méthode spécifique de préparation du corps, créée par la Cami : le « médiété ».
En ville ou à l’hôpital, dans plus de 55 centres d’accueil en France répartis sur plus de 20 départements, les cours Cami sont conçus pour accueillir tous les patients, sans distinction de type de cancers, d’effets secondaires, d’âges ; ils visent l’efficacité thérapeutique par l’application en toute sécurité des critères d’intensité, de durée et de fréquence, la réappropriation du corps et à redonner vitalité et plaisir à travers une pratique sportive régulière.
La Cami est aujourd’hui reconnue par la Haute autorité de santé comme étant une véritable thérapie non-médicamenteuse en cancérologie. L’efficacité de sa démarche est approuvée scientifiquement. La pratique sportive pendant les traitements permet de réduire la fatigue, d’améliorer la qualité de vie, notamment en diminuant les effets secondaires et la toxicité des traitements mais surtout augmente le taux de survie des personnes à l’issue des cancers. Nous avons constaté que le développement des pratiques sportives dans le cadre d’un cancer permet un retour plus rapide dans la vie active des patients et une diminution de 50% du risque de récidive pour certains cancers.
- Vous partagez vos locaux avec l’académie de yoga. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre collaboration avec cette autre structure ?
Nous considérons cette proximité opportune, par l’axe de travail abordé par l’Académie de Yoga, basé sur des pratiques et enseignements orientés pour la santé, où les prestations restent ouvertes à tout public pour « être l’acteur de sa santé ». Ainsi, les personnes qui s’adressent à la Cami peuvent également s’investir dans ces activités et s’y inscrire pour poursuivre une approche plus globale au bien-être : pratique du vinyasa yoga, du « médiété », des ateliers culinaires bio : la valorisation de produits bios et locaux, le respect des saisons et de sa nature, des conférences et ateliers spécifiques alimentent les enseignements liés à la santé …
La complémentarité des 2 associations me semble sans équivoque !
- En quoi le projet de la Cami rejoint celui de l’économie sociale et solidaire (ESS) ?
L’ensemble de nos activités explore les valeurs et les principes liés à l’humain, au respect et à la dignité des personnes. L’ESS c’est travailler en réseau, être solidaire et novateur dans les manières et moyens d’échanger et de fonctionner. Notre principale difficulté réside peut-être dans le mode de gestion ou de coordination entre les membres de l’association, qui est peut-être parfois plus lent que dans une entreprise plus classique, mais qui, selon nous, permet de vraiment s’inscrire dans le temps. Nous faisons le choix au quotidien de mettre en pratique des valeurs personnelles au travers de l’exercice de notre activité professionnelle.
- Quels sont vos projets ?
Nous prévoyons d’agrandir notre local, pour en faire un véritable lieu d’accueil et de partage. Un bureau et une salle de réunion manquent à notre surface. D’autre part, sollicitée dans l’Embrunais puis le Briançonnais, la Cami envisage de recruter des éducateurs sportifs pour les former et permettre son développement dans ces territoires.Notre objectif est d’être au plus près des patients, c’est pourquoi nous envisageons l’ouverture de points d’accueil dans plusieurs vallées haute-alpines et qui seraient rattachés à la Cami départementale siégeant à Gap, .
Par ailleurs, notre accompagnement est essentiel pour le patient pendant son parcours de soins, mais également une fois en rémission : c’est pourquoi, nous envisageons la mise en place de la formation « Sport après cancer » en fin d’année 2015 à Gap.
- Dernière question, qu’attendez-vous de l’Udess 05 ?
En adhérant à l’Udess 05 nous souhaitons tout d’abord revendiquer notre appartenance au mouvement de l’économie sociale et solidaire par la structure que nous représentons. Nous avons également envie d’être mis en réseau avec d’autres acteurs de l’ESS qui partagent nos valeurs, mais également d’avoir une vue d’ensemble, un regard extérieur sur certains projets et perspectives d’avenir dans la reconnaissance des valeurs défendues par notre structure.
Cami Sport et Cancer
4 rue des Gentianes, Espace Acad
05000 GAP
Tél: 06 88 75 14 91 ou 06 85 45 69 25
Mail : camihautesalpes(at)orange.fr
Consulter le blog de la Cami Hautes-Alpes