Petites structures : le dialogue social contre le gâchis humain

Parmi les 159 000 « entreprises associatives » que compte la France, les trois quarts emploient moins de dix personnes. Cela représente tout de même environ 190 000 personnes (sur un total d’1,85 million). Or, lorsqu’un conflit du travail éclate dans ces structures, employeurs comme salariés sont souvent peu outillés pour y faire face.

Source : Recma n° 360

Le monde associatif employeur est caractérisé par un très grand nombre de petites et très petites structures employeuses : 73,7 % emploient moins de dix personnes. Si ces structures ne rassemblent que 10,3 % de l’emploi associatif, cela représente tout de même environ 190 000 personnes (sur un total d’1,85 million). Or, lorsqu’un conflit du travail éclate dans ces structures, employeurs comme salariés sont peu outillés pour y faire face.

Isolés dans leur structure, les salariés sont souvent éloignés des syndicats, très peu implantés dans les petites structures employeuses, qui pourraient les aider à se défendre. Ils n’ont pas plus la possibilité de bénéficier d’une médiation en présence d’un délégué du personnel : la loi n’en prévoit pas dans les entreprises (associatives ou lucratives) employant moins de dix personnes.

Les salariés se retrouvent seuls face à l’employeur. L’inverse est également vrai : les employeurs sont, eux aussi, rarement accompagnés, par un syndicat patronal ou des personnes compétentes, et peu formés pour gérer ces conflits. Résultat, la situation débouche souvent sur le départ du salarié concerné sans que tout ait été tenté pour résoudre la situation.

Si les conflits sociaux sont inhérents au monde du travail, il est tout de même possible de limiter le gâchis humain qui en résulte. Pour cela, les petites structures employeuses peuvent s’inspirer des plus grandes et mettre en place un nécessaire « dialogue social » sur les conditions et l’organisation du travail, réaliser des médiations pour résoudre les conflits quand c’est possible.

Lire en accès libre l’analyse, publiée par la Recma, de Simon Cottin-Marx, sociologue, chercheur associé au LATTS (laboratoire Techniques, territoires et sociétés), université de Marne-la-Vallée :
Limiter le gâchis humain dans les petites structures employeuses
L’exemple de la commission paritaire employeurs-salariés de la Confédération paysanne

Grâce au réseau d’acteurs qu’elle anime, l’Udess 05 constitue une ressource mobilisable pour les entreprises de l’ESS des Hautes-Alpes. Les représentants de l’Udess 05 au Conseil de Prudhommes, à la CPID 05 et à l’Observatoire du dialogue social peuvent utilement renseigner et orienter les responsables d’associations confrontés à une situation conflictuelle.