Emplois aidés : stop en 2017, go en 2020 !
La presse nationale révèle le virage à 180 degrés opéré par le Gouvernement qui, en 2017, avait tant décrié les emplois aidés. La crainte des lourdes conséquences économiques de la crise sanitaire le conduit à y recourir comme ses prédécesseurs. Est-ce le retour du néfaste stop and go ?
Les dirigeants des entreprises de l’ESS connaissent bien les emplois aidés, leurs qualités comme leurs limites. Ce qu’ils ne supportent plus c’est le « stop and go » qui caractérise cette politique publique depuis des dizaines d’années. Une pratique dénoncée par les acteurs et, c’est à noter, par le directeur général de Pôle Emploi dans sa réponse en 2018 à la Cour des Comptes.
Diminution des contrats aidés : 69 000 chômeurs en plus
Baisse des contrats aidés en 2018 : une décision inacceptable
Petite revue de presse
Libération
Enveloppe de 6,5 milliards d’euros sur deux ans, des aides de 4 000 euros à l’embauche pour les moins de 26 ans, prime pour l’apprentissage… L’exécutif a présenté ce jeudi les dispositions du plan pour faire face aux conséquences du Covid-19 sur le marché du travail.
Bien conscient des «effets d’aubaines» que cette mesure entraînera, le ministère d’Elisabeth Borne espère avec cette mesure «inciter les entreprises à pérenniser les CDD courts en CDI» et de fait contribuer à «l’accélération de l’embauche pour tous les jeunes».
L’exécutif table sur 450 000 contrats signés grâce à cette mesure d’ici janvier. «Les contrats aidés ne sont pas une voie de garage, ce sont des tremplins vers l’emploi», a souligné la ministre jeudi matin sur Europe 1. En 2017, c’est pourtant la majorité présidentielle qui avait fait mis un coup d’arrêt aux emplois aidés dans le secteur non marchand. Depuis, l’épidémie de Covid-19 est passée par là.
Huffpost
Les contrats aidés par l’État sont « le dispositif le moins efficace de toutes les politiques de l’emploi », tranchait Muriel Pénicaud en 2017. Ce discours a bien changé.